L’association des anciens de l’UNEF a pris connaissance des événements qui se sont déroulés à Grenoble la semaine dernière et qui viennent mettre en cause l’UNEF et ses membres.
En aucune manière, l’association des anciens de l’UNEF ne saurait cautionner les agissements mettant publiquement en cause deux enseignants nommément désignés. Nous les condamnons sans réserve.
Sans occulter les ressorts de cette affaire et la violence qui s’est exprimée sur les réseaux sociaux, cette affaire est instrumentalisée pour dénigrer l’ensemble de la communauté universitaire. Elle vient en outre cautionner l’initiative douteuse et contestée de la ministre de l’enseignement supérieur Frédérique Vidal qui a récemment demandé un rapport sur l’islamo-gauchisme au CNRS.
Comme elle l’avait fait en mai 2019, l’AAUNEF tient à réaffirmer son attachement à des principes fondamentaux des combats menés par les générations étudiantes qu’elle rassemble et que sont :
La laïcité en tant que principe garantissant la liberté absolue de conscience et de pratique de la religion,
La lutte contre le racisme et toutes les formes de discriminations,
Le droit à la culture conformément à la charte de Grenoble qui dispose « qu’en tant qu’intellectuel, l’étudiant a le devoir de chercher, de propager et de défendre la vérité, ce qui implique le devoir de faire partager et progresser la culture et de dégager le sens de l’Histoire. » (Article VII),
L’association des anciens de l’UNEF réaffirme son attachement aussi bien aux valeurs de liberté de création, que de liberté de la critique, sans censure.
Le conseil d’administration de l’AAUNEF. Paris, le 11 mars 2021