L’AAUNEF a été créée en 1938, en présence du Président de l’UNEF de l’époque, pour assurer la continuité des liens de solidarité entre anciens responsables de l’UNEF, conserver la mémoire de l’UNEF et aider les nouvelles générations étudiantes. Pour l’UNEF, cette association devait en outre être utile au financement du Congrès de la Confédération Internationale Etudiante (CIE) qu’elle était chargée d’organiser. Les statuts de l’association ont été modifiés après-guerre et déposés en 1951.

Déconnectée de la vie de l’UNEF elle-même à partir des années 60, en raison de l’évolution de l’organisation étudiante à partir de la guerre d’Algérie, l’association est alors essentiellement marquée par des activités amicalistes, puis s’assoupit progressivement malgré l’action de ses cadres, particulièrement de son Président Gaston Antebi.

Après être restée en sommeil durant une longue période, l’AA UNEF est relancée en 1989 par un noyau d’anciens membres qui lui permettent de reprendre vie, autour de son nouveau Président, pierre Rostini [1] ; elle participe notamment en 1997 à Charléty au colloque consacrant le 90eme anniversaire de la naissance de l’UNEF, et en 2007 au centenaire de sa fondation de l’UNEF à Lille. L’association édite alors une Lettre et organise des réunions régulières de son conseil d’administration ainsi que des dîners-débats.

Mais elle se heurte à des difficultés de renouvellement de ses animateurs en raison de l’arrêt quasi-complet du recrutement auprès des générations des deux UNEF d’après la scission du début des années 70.  Toutefois, au long de la décennie 2000, la reprise progressive de contact avec des « anciens » de générations plus récentes lui permet, même modestement, de commencer à renouveler ses rangs.

Après le décès de Pierre Rostini en 2010, la présidence de Paul Bouchet assure avec succès la transition dans la définition des objectifs de l’association comme dans ses modalités de fonctionnement. Deux colloques sont organisés, l’un en 2011 sur « L’enseignement supérieur en question : quelles finalités ? », l’autre en 2012 sur « L’UNEF et la guerre d’Algérie » [2].

Après lui et Pierre-Yves Cossé, le relais est désormais pris par les « anciens » des jeunes générations, celles de l’UNEF de la réunification, autour de l’actuelle présidente Céline Martinez, assistée de deux vice-présidents issus de l’UNEF de la Guerre d’Algérie, Jacques Delpy et Jean-Claude Roure. Lors de sa dernière Assemblée générale, tenue en décembre 2014 à la résidence universitaire Concordia, dans le 5ème arrondissement, le CA , puis le bureau ont été fortement rajeunis.

L’association entretient des relations renouvelées et plus fréquentes avec l’UNEF et son bureau national, et participe régulièrement aux Congrès de l’UNEF.

[1] grâce à Pierre Rostini, l’association, d’abord située rue Taitbout, a pu transférer ses locaux au 12 rue du 4 septembre (Paris 2ème) ; elle y est encore installée aujourd’hui.

[2] les comptes-rendus en sont disponibles